

Les voitures de... Porfirio Rubirosa
Porfirio Rubirosa est souvent considéré comme le dernier véritable playboy. Il fréquentait les cercles les plus huits, aimait les femmes les plus convoitées et menait une vie trépidante. Même sur les circuits automobiles. Il y a 60 ans, il trouvait la mort dans un accident de Ferrari.
La vie de Porfirio Rubirosa ressemble à un film d'espionnage : glamour, belles femmes, scandales politiques et vitesse vertigineuse. Il courait en voiture, pilotait des bombardiers, jouait au polo et parlait couramment sept langues. On dit que Rubirosa aurait inspiré Ian Fleming pour ses romans James Bond.
Le playboy
À l'origine, Rubirosa était un diplomate dominicain, peut-être aussi un espion, mais certainement un pilote de course audacieux et surtout un playboy notoire. Il a eu des liaisons avec les femmes les plus convoitées du monde, telles que Marilyn Monroe, Zsa Zsa Gabor ou Evita Peron, qui ne l'aimaient pas seulement pour son charme. Il aurait été si bien membré que dans les années 1950, les énormes moulins à poivre des restaurants étaient également appelés « Rubirosa ». Mais ce n'est peut-être qu'un mythe de plus qui entoure cet homme que l'on aime qualifier de dernier playboy.
Le diplomate
Né en 1909 à San Francisco de Macorís, en République dominicaine, fils d'un diplomate (ou d'un général, selon les sources), il est très tôt entré dans les services diplomatiques de son pays natal. Rubirosa est devenu ambassadeur dans de nombreux pays, tels que l'Allemagne, la France ou l'Angleterre. C'est là que commence son ascension vers l'élite internationale.
Le bon vivant
Après la Seconde Guerre mondiale, il se consacra à sa véritable vocation : bon vivant, playboy, pilote de course. Rubirosa se maria cinq fois, notamment avec deux des femmes les plus riches du monde à l'époque (Doris Duke et Barbara Hutton), ce qui lui valut non seulement une ascension sociale, mais aussi une fortune considérable. Il investit notamment dans des voitures spectaculaires. Rubirosa était un passionné d'automobile. Parmi ses voitures les plus célèbres, on peut citer :
- Ferrari 500 Mondial
- Ferrari 250 MM Berlinetta
- Mercedes-Benz 300 SL "Gullwing"
- Maserati A6GCS
- Divers modèles Rolls-Royce Phantom pour ses apparitions en société
Le pilote de course
Rubirosa n'était toutefois pas un simple collectionneur de voitures : il participait activement à des courses et, à partir de 1950, il prit le volant en tant que gentleman driver lors de différentes manifestations. Il côtoyait des légendes telles qu'Enzo Ferrari et les frères Maserati. Pour eux, ses courses étaient un mélange de passion, de prestige et de relations publiques : son nom attirait le public. Rubirosa était un pilote ambitieux et téméraire.
En 1954, il prit même le départ du Grand Prix de Saint-Domingue au volant d'une Ferrari 500 Mondial. Bien qu'il n'ait jamais figuré parmi les meilleurs pilotes, Rubirosa participa également à plusieurs courses en Europe, principalement au Mans et à Sebring. Son expérience en course automobile renforça son image de casse-cou et d'aristocrate de la vitesse.
Mort dans une Ferrari
Ironiquement, Rubirosa trouva la mort le 5 juillet 1965 dans sa Ferrari bien-aimée. Après une nuit de fête à Paris, il perdit le contrôle de sa Ferrari 250 GT à grande vitesse aux premières heures du jour et heurta un arbre. Une fin tragique, mais stylistiquement appropriée pour quelqu'un qui vivait autant pour la vitesse, le style et le risque.
Texte : Jürg Zentner
Images : div.