

Bentley From Hell
Quand une voiture développe 666 ch, on peut la qualifier, au sens biblique du terme, de « from Hell » (venue de l'enfer). La Bentley Continental GT Supersports n'est pas un coupé de luxe prétentieux, mais une sportive ascétique et performante.
Pas de transmission intégrale, pas de technologie hybride, pas de sièges arrière, mais plus de carbone, des spoilers avant et arrière fixes et de nombreuses optimisations de performances : voilà comment on pourrait résumer la Bentley Continental GT Supersports. Mais procédons par ordre.
Moins de deux tonnes

La nouvelle Continental GT Supersports est la première Conti à renoncer à la transmission intégrale. Oui, vous avez bien lu : une Bentley à propulsion arrière. À cela s'ajoute un V8 biturbo de 4,0 litres de cylindrée qui développe 490 kW/666 ch et 800 Nm, soit suffisamment pour propulser le coupé à 100 km/h en 3,7 secondes. Vitesse maximale : 310 km/h. Bien sûr, cette voiture de sport aurait encore plus de punch avec une assistance électrique. Mais celle-ci a été abandonnée au profit du poids. Tout comme la banquette arrière, l'isolation et d'autres petits détails. Résultat : un poids inférieur à 2 tonnes, ce qui est un « niveau de régime » absolu pour Bentley.
300 kg d'appui supplémentaire

À cela s'ajoute le pack aérodynamique le plus performant de l'histoire du modèle : grand splitter avant, aileron arrière fixe, nouveau diffuseur. 300 kg d'appui supplémentaire par rapport à la GT Speed, qui porte pourtant bien son nom. Sous le capot, Bentley a amélioré tout ce qui pouvait l'être : vilebrequin renforcé, culasses optimisées, turbocompresseurs plus grands, système d'échappement en titane. La boîte de vitesses à double embrayage à huit rapports passe les rapports plus rapidement et plus fermement, tandis qu'un différentiel à glissement limité électronique et un essieu arrière élargi de 16 mm permettent à la Bentley From Hell de négocier les virages avec brio. Avec les pneus Pirelli Trofeo RS en option, la Supersports négocie les virages jusqu'à 30 % plus rapidement qu'une GT normale. À l'avant, des freins à dix pistons avec des disques de 440 mm font leur travail – selon Bentley, les plus grands freins jamais installés sur une voiture de série. À l'arrière, on trouve des étriers à quatre pistons et des disques de 410 mm.
Pas de luxe superflu

L'intérieur est tout aussi intransigeant : deux sièges baquets fermes, une isolation réduite, un système audio uniquement pour l'avant du véhicule. Du luxe ? Oui. De l'excès ? Non. La Supersports est une Bentley qui préfère s'entraîner plutôt que de siroter du champagne.

500 exemplaires seront construits, les commandes seront prises à partir de mars 2026 et les livraisons commenceront en 2027. Le prix ? Bentley ne le dévoile pas encore, mais nous pouvons dire qu'il sera nettement supérieur à 300 000 francs suisses et qu'il en vaudra chaque centime si vous voulez une Bentley qui soit plus féroce que distinguée.
Photos : Bentley


